mardi 31 janvier 2017

Cheval d'or,

 
                                                       Peinture Emilie Lacroix-Mathieu

Sous le signe du yin,
Je pérégrine,
Puis, je dors,
Sur mon cheval d'or. 
Au solstice,
De l'interstice,
J'irais dehors,
Pour éclore,
L'abysse,
De mon corps...

Là,


                                                                                                                           Photo Salgado

Tu es là,
Près de moi,
Juste,
Je n'avais pas vu,
Que demander plus,
C'était risquer de te perdre...
Et comme disait Bobin,
Qui n'a pas connu l'absence,
Ne sait rien de l'amour...

samedi 28 janvier 2017

Donne-moi ta main,

Guignol aux Tuileries - Alfred Eisenstaedt Pour LIFE - 1963


Donne-moi ta main,
Que je me perde,
Dans les lignes du destin,
Épouser ton mystère.

Donne-moi ta main,
Qui  inonde,
Par sa lumière,
Comme un phare, la mer.

Donne-moi ta main,
Que sa chaleur,
Adoucisse les prémices,
De ma torpeur.

Donne-moi ta main,
Que j'y mette un p'tit rien,
De mon chemin,
Un baiser fou.

Donne-moi ta main,
Car deux mains,
La lumière luira en moi,
Dans l'éternité.


Donne-moi ta main,
Que j'y verse,
La beauté,
D'un instant ailé.

 Donne-moi ta main,
Pas une poignée,
Une serrée,
Que je vais garder.

M.


dimanche 22 janvier 2017

La jetée,



J'ai tout jeté,
Une vieille cafetière,
Qui rendait tout amer.
Un vieux drap blanc,
Qui a fait son temps.
Une paire de jumelle,
Qui ne voyait plus d'ailes.
Et j'ai gardé,
J'ai gardé,
Dans le creux,
Dans le creux de ma main,
Une poignée,
Une poignée de notre amour,
Qui sait,
Il peut servir,
Car le monde,
Ce monde,
En pleine pénurie,
En manque d'envies,
Manque de vie.
J'ai gardé ce regard,
Sur la mer,
Car lui,
Ne peut qu'être enfoui,
Au fin fond de mon cœur.
Aux Saintes,
Sur la jetée,
L'anneau,
Sera gardé,
Pour l'éternité,
Dans le trouble de l'eau.
Les larmes d'un jour
Veille pour toujours,
Sur notre amour passé.

M.

dimanche 15 janvier 2017

Lune effervescente




                                                                            Peinture Suzanne Seddon Boulet

"Ce matin sous la grande lune effervescente, la mort m'a frôlée, étrange sentiment que cette impression de ne pouvoir n'être rien au regard de l'univers...Alors tout s'éclaire un instant, il n'y a que l'éphémère dans les limbes du temps...Et chaque seconde devient l'éternité précieuse d'une vie." 

vendredi 6 janvier 2017

A My


Il était une amie, voire même à mie.
Non point de pain, mais de son âme sans i.
Celle qui donne des mots
Sans compter ses soupirs.
Celle qui donne des sons
En contant son désir.
 
Elle n'hésite pas à regarder son cœur,
Et tout autre chanson
Pour décrire un labeur.
 
Le plus Beau me dit-elle ?
Certes, j'en suis certain.
 
Car jamais elle est dans l'avarice,
Ou pis encore le secret du  non-dit.
 
Ecoutant sans relâche,
Regardant sans attente,
Effilant la parole,
​Pour mieux construire la Sienne.

En quête et en demande de Vie.

C'est bien Là, en ce blog averti
​Que je retrouve Amy.

F.

jeudi 5 janvier 2017

Comme si, comme ça,


Je t’aime comme ça,
Et j’ouvris les bras,
Comme un grand feu,
Où nage la joie.
Pour ces p'tits riens,
Pour si peu,
Qui sait pourquoi.

Je t’aime comme si,
Comme si tout n’était rien,
Rien du tout,
Pourtant terrien,
C’est un si,
Mais sans conditions.

Je t’aime d’un feu,
Mais sans artifices,
D’une eau, Mais sans le trouble.

D’un feu,
Limpide et vivifiant,
C’est quitte ou double…
Sois confiant.



M.

Je vois,


                                                                  Ayahuaska vision - Pablo Amaringo's




Je vois,

des mondes étranges,
Et je n'ai pas peur,
Très souvent peuplés d'anges,
Qui ne sont que des leurres.

Je vois,

Des milliers de bouddhas,

Aux regards lumineux,

Aux allures de dragons
Nous volant notre feu. 

Je vois,
Des démons capricieux,
Aux allures de montagnes,
Aux regards vicieux,
Mais jamais ils ne gagnent. 

Et derrière ces chimères,
Il n’y a simplement,
Que de frêles lutins verts,
Ou de grands lézards blancs. 

M.


mercredi 4 janvier 2017

Ce matin,




Ce matin,
Quatre goélands au vent,
En partance pour l’errance,

M’ont soufflé à l’oreille,
De venir avec eux,
Vers de lointain pays,
Vers des cieux toujours bleus.

De leur vol majestueux,
De leurs puissantes ailes,
Ils m’ont fait oublier,
Mon âme tourmentée.

Quand le ciel s’ouvre à eux,
Il s’ouvre aussi à moi,
Dans un éclat de joie,
Alors resplendit,
La lumière de mon cœur.
M.


A ma fille,





                                                                A ma fille,



Je te promets que,

Chaque soir,

Tu verras le jour se lever,

Le ciel s'ouvrira pour toi.




Je te promets que,

Chaque être te sourira,

Tu croiras te voir,

Comme dans un miroir.




Je te promets une vie,

Je t'attends,

Et tu es déjà là.




Un ange te soufflera

La vie que ton cœur réclame.

Tu crieras,

Tu ne sais où tu iras.




Tu seras "grande",

Comme une montagne,

Personne n'y croiras,

Toi, Tu sauras qui tu es.




M.1995


Née 2005

Un cœur, une fleur,

                                                     
                                               
                                         Un cœur, une fleur,

                                          J'ai vidé mon cœur,
De tout ses pleurs,
J'ai fait la vie d'ange,
Il ne reste plus qu'une fleur,
Très être-ange, 

Une orch'idée,

Toute en boutons,
J'attends la naissance,
De neuf rejetons,
Avec patience.

Elle a longtemps végété,
Je n'sais plus sa couleur,
Elle m'apprend à aimer,
Et sortir le meilleur,

Est-elle rose, blanche, jaune…
Elle garde son secret,
Comme une amazone,
Qui ne montre ses plaies.

J'attends son summum,
Sa brillante éclosion,
Ouverture à soi-même,
Une totale adhésion,


Elle éclabousse ma vie,
De son ardeur végétale,
Elle déploie ses ailes,
D'une verte spirale...

M.

Les oiseaux,




Photo: Salgado

Les nuages les suivent,
mais ne leurs ressemblent pas.
Ils ont ouverts tout grand leurs ailes
pour flotter, sur la mer du soleil.
Ils ne connaissent qu'une nage,
celle qui m'emmène en voyage.
Vite, le vent ondule
sur leur costume à plumes,
sans jamais en arracher une.
Et quand leur vol se suspend,
ils chantent leurs messages,
à celui qui les entend.


M.

Un beau voyage...


Cette nuit, j'ai fait un beau "voyage", j'ai "rêvé", que je m'enfonçais dans la terre, je descendais au fond d’un puits, il y avait de part et d'autres des racines d'arbre qui me prenaient littéralement, et entouraient tout mon corps. J'étais presque devenue racines.
C'était sombre, j'avais un peu peur, mais je sentais qu'il fallait descendre...Je suis descendue jusqu'au soleil central, le feu ne m'a pas brûlé, il a simplement brûlé toutes les choses dont je devais m’alléger... mes douleurs, ma haine, mes rancœurs, ce qui n'est pas à garder.
Puis je suis remontée, légère, apaisée...J'ai ensuite trouvé une graine toute blanche, que je devais manger, je l'ai avalée, elle a atterri dans mon ventre, une sorte d'énergie s'est mise à monter en moi, jusqu'au cœur...Ensuite, comme le cœur pompe mon sang, cette énergie s'est alors diffusée dans tout mon corps, mes veines sont devenues comme des fils d'or, et alors mon corps est sorti de la terre, tel un arbre, les bras au ciel, des feuilles se sont mises à pousser. C'était un arbre doré lui aussi, sa sève illuminait le ciel. C’était comme revivre. La sensation de se sentir arbre vivant, tout de lumière vêtu...et presque toucher le ciel, me mélanger au soleil...c'était beau...

Un jour...




Un jour,

J'ai trouvé une plume,
Une plume de canard,
Une de moins, sur son costume,
C'était trop tard,

Suffira-t-elle pour voler ?

J'ai trouve un cil,
Un cil de loup,
Que deviendra-t-il ?
Il court comme un fou,

Y verrais-je plus clair ?

Puis,

J'ai trouve une pièce,
Une pièce de dix franc,
Rampant en liesse,
dans la terre, je la prends,

En serais-je plus riche ?

Un autre jour,

J'ai trouvé un cailloux,
Un cailloux troué,
Au sol jetant mes genoux,
Je l'ai ramassé.

En ferais-je un collier ?

Enfin,

J'ai trouvé un cœur,
A qui c'est ?
Et sans peur,
Je l'ai attrapé…

M'appartiendra-il ?

Puis j'ai tout donné,
sans rien garder.
rien n'est à moi.

Et comme une plume,
Légère,
Je navigue en eau claire…

 
M.

Un oiseau dans le cœur,

Peinture: Lisa.G

J'ai un oiseau dans le cœur,
Il part la nuit,
Te retrouver,
Comme un vieil ami.

J'ai un oiseau dans le cœur,
Te fredonnant l'hymne,
Celui de l'intérieur,
Il te rejoint dans l’abîme.

J'ai un oiseau dans le cœur,
Te berçant comme une mère,
Une petite lueur,
Il éclaire ton mystère.

J'ai un oiseau dans le cœur,
Comme un soleil,
Il ennoblit les fleurs,
Et augure ton éveil.
M.

Quand la Saône déborde,


Quand la Saône déborde,


Dans la rivière de sa voix,
Je me suis laissée couler,
Aux interstices de son âme,
J'ai plongé.
Dans un tourbillon de vie,
J'avais échoué dans son lit,
Enveloppée de draps blancs,
Comme un cadeau,
Dans ses bras d'argent.
A la Source,
J'ai rejoint son rire,
Dans la douce nuit,
Du jour fêté,
De son sourire.
Oubliant ce goût amer,
Celui du jour, où il devra partir,
Du quai Saint Vincent,
Jusqu'à la mer,
Dans les larmes du temps.
M.