dimanche 24 novembre 2019

Nouveau Blog

Bonjour à tous,

Veuillez trouver ici mon nouveau blog qui vient remplacer celui-là:

 http://clairdeplume.over-blog.com/


Bonne lecture à tous

Myriam

vendredi 23 août 2019

My Sté,




Je t'écris...
Je t'écris pour ne pas écrire
Sur ce monde qui meurt
La fumée me fait tourner la tête
Toi un peu plus
Tu as lu assez d'horreurs
Tu préfères not' planète
Où le My Sté demeure.

Je vid'rais ta bibliothèque
Pour me remplir le cœur
Des livres qui ont eu tes faveurs
Chaque page fluotée
Flott'ra dans ma p'tite sphère
A saisir ton étrangeté
J'en oubli'rais la mienne
Tu seras mon My Sté.

J'ai toujours rêvé d'un frère
Toi l'intrigant
Mon samouraï
Le surin en bandoulière
Constance à toute épreuves
Si toutefois tu te perds
Dans les méandres de mon cerveau-labyrinthe
N'oublie pas te tirer la chevillette
Pour que ton doigt me pointe
Et retrouver ta bleuette.

Je t'écris pour ne pas écrire sur la fin
Dans l'attente du destin
Je t'écris pour que ta trace demeure
Dans le fin fond de mon cœur
Gigottent quelques mots
Je t'écris pour rallumer les heures
Comptées entre nos tête à tête
Le temps d'un poème majeur
Dont le My Sté demeure.

My.

A Sté

Approfondir...



Approfondir le mouvant de ton âme
Approfondir les traits singuliers de ton visage
Approfondir l'envoûtant de ta voix
Approfondir le faux-fuyant de tes peurs
Approfondir le fin fond de ta faille
Approfondir les phonèmes de ton front
Approfondir le baiser de ta bouche
Approfondir le sens de ton symbole
Approfondir l'instant de ta révélation
Approfondir le chemin de tes chimères
Et s'd, s'agrandir
Encore et encore
Dans un soupir de douleur, de plaisir
Approfondir les pluriels
Qu'emporte le vent
L'un contre l'autre
Dans un dernier duel
Approfondir en s'embrasant
Un bruit d'ailes à nos oreilles
Approfondir en se donnant
Un millier de baisers
Fourmillants dans nos veines
La profonde intensité
Gardons-la sereine
Appronfondir l'intenté
Qui nous titille
Dans les souhaits insensés
D'une étoile venue filer
Sous nos pieds...

19 août 2019
Myriam Serra

A Stéphane

Aux Starseeds...



Peinture : Suzan Seddon Boulet

Entends-tu la complainte des étoiles ?
As-tu vu leurs larmes scintillantes
Se déverser sur la terre
Elles ne sont pas de ce monde
Elles viennent de loin
D'une faille si profonde.

Entends-tu le chant des étoiles ?
As-tu sonder leurs collines
La nuit des temps approche
Toute la vallée, elles illuminent
Elles fluidifient la roche
Maintenant lèvent le voile.

Entends-tu leur sang qui bouillonne ?
A travers les forêts tel le cerf en feu
Elles rugissent comme la lionne
Annoncent sans peur la fin du jeu
Elles apportent la couleur bleue
Pour sauter vers un autre temps.

Myriam Serra
7 juillet 2019

Sur le toit du monde


Photo: Carole Vittet
Fotoka

Je voudrais...




Je voudrais mourir à l'humanité
Devenue si terrible
Je l'aime trop pour la perdre
Mes cris sont vains
Je voudrais boire un dernier Saint Éstephe
Et partir...loin
Comme les hirondelles partent ensemble
Vers les cieux toujours bleus
Sur le fil effleurent la fin
Quittent le monde sans se soucier
S'il y aura un demain
Je ne suis pas initiée
Il faut encore se réfléchir
La vie/mort accrochées au destin.

Je voudrais...
Dire quelques mots puis
Retourner au voyage qu'est la vie
Sentir le sang qui tourbillonne
Les pieds qui avancent
L'eau qui glace et rafraîchit
Accorder une dernière danse
Jeter les dés au hasard
Tomber sur six et sauter
Qu'importe la couleur
Bleu, rouge.

Je voudrais
Épouser la vie
Une dernière fois
Encore aimer
Cent fois
Juste toi
Sans loi
Et briller toujours.

Je voudrais savoir si le soleil
Me fera encore de l'ombre
Quand je serais dans ses bras.

Myriam Serra
1er août 2019

Sur notre planète


Dans l'amertume de tes mots
Je glisse entre les lignes
Une envie de flirter tout là-haut
Je m’agrippe à l'armature de tes vers
Dans nos déclarations surréalistes
Les planètes à demi-mots s'alignent
L'énigme des astres persiste
Dans nos têtes velues,
Des idées saugrenues ont germées
Elles sont en forme de fleur
Sur chaque pétale une promesse
Encore faut-il y croire pour croître
Suivre en silence le flot de caresses
Celui qui nous emporte dans le noir
Un peu plus loin que demain
Les alysées soufflent nos espoirs
Nous échappe des mains
Ce peu de jours sauvés des abysses
Qui remontent à la surface
Dis-moi tout ! mon mentor...
Tout ce qui est vrai
Le reste par dessus bord
Quittons sur le champs cet enfer
Je préfère encore
Faire l'amour dans un champs
Sur notre planète...finir à demi-mort
Là-bas force et folie folâtrent
Comme un fou dans la mer
Un fou que j'idolâtre
Seul gardien du mystère.

MS...87
31 juillet 19

Parce que


Parce que la grâce m'a touchée
Parce que je t'ai rencontré
Par ce que je sais que je vais mourir
Parce qu'un scarabée s'est posé
Parce que je ne sais quand tu vas partir
Parce que seul le présent Est
Parce que je t'aime enfant
Parce que j'ai couru à ta rencontre
Par ce que chaque cœur est vacillant
Avant d'être vaillant
Je t'aborde avec l'amour d'une none pour son Dieu
Que ta volonté...

MS

J'irai...


Photo : Luc Perrot Python de la fournaise
(à Stéphane)


Après avoir touché le centre de ta voie lactée

Offert ma sauvage vie sur un plateau d'argent
J'irai tirer la corde sensible de ta voix lavée
En plongeant dans ton regard brillant
J'irai écouter les mille vies de ton âme écorchée
Ma voix grave comme seul diapason
Sera ton guide jusqu'à la dernière bouée
Au bout d'un océan sans nom
Dans nos salives où s'enlisent nos bouches
Naîtra une nouvelle lune
Elle sera la sauvage étendue
Plus large que nos idées
Nous pourrons courir dessus, nus
Je suis pas très à ch'val tu sais
Une planète sans barrières
Pas de saut d'obstacles
Juste une petite clairière
Les cœurs comme réceptacles
A nos idées folles et claires.

Myriam Serra
26 juillet 2019

Nos baisers,



Nos baisers puissants de nos besoins cuisants
Sauvages et violents s'affrontent doucement
Nos baisers gluants se passent de commentaires
Sous la douche des grandes eaux dissolues
Que nos bouches ont décidées d'approfondir.

Nos baisers vibrants électrisent l'atmosphère
Les corps s'évanouissent sous la salive
De nos baisers que le temps fait trainer en longueur
N'échappent pas à la conquête guerrière de nos âmes
Qu'un sourire a décidé d'envahir sur un coup de tête.

Dans la fougueuse nuit de nos fantasmes débordants
Nos baisers sinueux tel un chemin de traverse
S'éternisent dans l'attente d'une terre promise
Si vibrante et sensible
Que ton dieu nous attrape pour nous plonger dedans.

Le savant mélange de nos sangs nous échappe
Se concrétise au fond des abîmes réparées
Qu'une humide embrasée soudainement happe
Sans sécher les soupirs chastes et insensés
Venus se vautrer dans nos recoins les plus sensibles.

L'ascension sensuelle où se susurrent les mots-feus
S'insinue dans nos corps extasiés et vivants
Sur un lit d'étoiles parsemé de mots liants
Qu'un ange semble nous souffler de là-haut
Pour on n'sait combien de temps.

Myriam Serra
21 juillet 2019

Lune douce...


Photo : Éclipse - Luc Perrot
 
De loin j'ai regardé l'éclipse
Celle qui ronge la lumière jusqu'à l'os
Lunaire rotation de nos corps

Celle qui fait tourner les eaux
Dans le sens d'un vent stellaire
Qui s'engouffre au fourreau
D'une facilité absolue vers mon ère.
Du face à face de nos sphères
Naît un soleil-lune éthéré
Sous une pluie d'étoiles filantes
Qui filent je ne sais où...
Sans doute vers une planète inconnue
Sauf Lui et de nous...
Séléné nous emmène doucement
Toucher l'élément le plus pur
De nos atomes crochus.

MS 87
16 juillet 2019

Dans le miroir bleuté...


Illustration : Neytiri - Avatar - 2009
 
Le dernier oiseau de flammes
Dans un monde insoupçonné de nos têtes
A vigoureusement emportés nos âmes

Il s'est immiscé entre nous
Mélange de deux diaphragmes
Sur plantés de nos idéaux grammes
Enfouis depuis des lustres, nous appelle.

Dans le miroir bleuté de notre univers
Nous sommes entrés tels des initiés
L'accueil doux des joies du clans
Où naissent nos intimes divinités
L'éclat vibrant de nos voix magiques
Aux allures de cantiques s'entremêlent.

Un soleil d'hiver brille à l'année
Un ciel que le froid ne peut éteindre
Dans le mouvement de nos vers
Il y a plusieurs fois Étreindre
Dans les virages vertigineux
De nos entretiens bilingues.

Les corps spongieux s'empoignent
Se déplacent comme des étoiles de mer
Sans que l'eau ne soulève la boue immobile
Au cœur de nos volontés premières
Qu'un subtil regard illumine
Dans le vent, nous lançons nos prières.

Myriam Serra
12 juillet 2019

Slowly, Slowly



Illustration : Chiara Bautista
 


Une énergie chevaleresque est entrée en nous
Celle qui permet de chevaucher la terre
Cette tendance à courir dans les eaux salées

Dans une caresse interminable va cesser
Nous avons répété la scène de l'air
Celle où nos souffles à jamais se mélangent.

Une énergie prometteuse est entrée en nous
Celle qui en une nuit dévergonde la pucelle
Ralentir pour la sentir monter jusqu'au cou
Elle épouse nos formes indécises et sensuelles
Dans une langue étrangère, elle parcourt en silence
Juste pour étreindre patiemment nos corps frêles.

Une énergie volatile est entrée en nous
Une lencinente caresse se déverse sur nos carcasses
Des morceaux entiers de nous se détachent
L'univers nous absorbe, un non retour sur notre planète
Ne pas chercher à comprendre le voyage vers MS 87
Elle nous pousse slowly slowly vers l'extase.

Myriam Serra
8 juillet 2019

My ange

Odilon Redon - L'ange guerrier

Cette impression étrange
Que l'on coupa mes ailes
Toujours revient
Et s'invite encore dans mes tourments
Etais-je un ange ?
Je ne sais point
Cette impression d'être ange
Quand mon regard pleure
Sur un monde sans mains.

Quand le mal m’atteint
Je me souviens du temps
Où les ailes me soulevaient
Ce sentiment étrange d'un avant
Oh mes ailes soyez fortes
Je vous remets au vent
Ce temps ancien
Où je savais voler
Toujours revient.

M.




MS 87




Elle a quittée sa planète
Rougie par le sang
Noircie par le feu
Elle n'est plus très vivante
Meurent les abeilles, les ours, les dauphins...
Une louve elle, suit son amant
Les jambes à son cou
Prise d'aigreur
Elle quitte les fous
Comme seul bagage
Dans son cœur
Elle emporte son loup
Pour un long voyage.

Ils ont rejoints une planète
Celle qui les attend
Au fond de la galaxie
Son doux nom MS 87
Celle où jeter l'ancre
Pas l'éponge
Née des inspires sauvages
Elle a bu tous leurs songes
MS 87 appelle les sages
Drôle de numéro me direz-vous
Un astre pour poètes
Infini et rebelle
Un mélange de mercure, d'air et de feu.

Elle ne connait ni les concepts ni le temps
Le soleil ne la quitte pas des yeux
Comme son bel amant
Elle rayonne de rouge
Une planète à la couleur du soleil
C'est un choix fiévreux
En dépit de tout
Les amants font le pari
Initiation au risque nouveau
D'une autre vie.

MS 87
7 juillet 2019
Illustration : Chiara Bautista

La sauveur est en elle

Dessin : Pol

J'ai la tentation de mars
La foulée guerrière
L'envie de partir
Quand je regarde en arrière
Une envie de vomir
Me prend les viscères
L'orage derrière moi
N'a qu'à bien se tenir
Sur vos tombes je crach'rais
Une ultime dernière fois
Mon espoir par la f'nêtre
Au dernier des soldats.

Si je renonce
L'humanité perdra-t-elle une poète ?
Si j'espère
L'humanité sera-t-elle sauvée ?
L'espoir d'une nouvelle ère
N'est plus d'actualité
J'écris mon dernier vers
Tu peux bien l'annoncer.

Je ne crois plus en Elle
Mais encore en Toi
Cela suffira-t-il ?
Avec toi, la vie sauve
N'est pas non plus certaine
Restera nos nuits fauves
Elles sont loin d'être vaines.

Si je pars là-bas
Dans le creux des montagnes
Je ne reviendrai pas
Est-ce-que tu m'accompagnes ?
Mon tendre amour
Voudras-tu ?
Affronter au grand jour
La plus terrible bête
Te perdre dans les méandres
Profondes et sauvages
D'un humus sclérosé
Combattre un dragon à cinq tètes
En un seul coup de foudre.

J'ai rangé mon épée
En préparant la fête
Renoncé à l'espoir
Perdu encore la tête
Et fais un feu de joie.

Dans un dernier baiser
J'ai...
Répondu à l'appel
D'être et avoir été
Enfilé mes ailes
A la mort adhéré
Le sauveur est en elle.

Myriam Serra
1er juillet 2019

Accolade aquatique


Dans tes bras mouillés autour de moi
J'ai senti l'eau remonter le courant
Mon corps a pris le goût de toi
Dans les eaux profondes du mystère
J'ai attrapé la foi et l'envie
En respirant ton air.

Dans cet élan sauvage
Je tombe sous le glas
Au détour d'une nage
De ton puissant appât
J'ai frôlé l'extase
Sous l'eau silencieuse.

Au centre de ma gravité
Mon O comme un cercle d'eau
Se diffuse lentement sous les flots
Deux ondes séismiques se propagent
Au-delà des algues vertes
Perturbations produisant sur son passage
D'irréversibles convulsions
Telles des flammes liquides
Aux propriétés physiques exaltantes.

Sous nos peaux quelques vibrations
Se déplacent encore à la vitesse de la lumière
Nos corps enchevêtrés traversent
Slowly, slowly le mur du son.

Un chant de sirène s'immisce
Au cœur de nos corps
Il se déverse en gouttelettes
Pour réguler la chaleur
De nos âmes muettes
Sous le joug de nos cœurs.

Myriam Serra
30 juin 2019

Tatouage d'amour





Nous sommes dans le même bateau
Une lame de fond d'incertitudes
Est encore à l'œuvre, loin s'en faut
S'amenuise dans nos baisers
La même déchirure au bord de l'âme
Explications divulguées
Nous déposons les armes
Réconciliation de soi avec soi
Ce qui nous rend libre
Ce qui tend, à nous réunir
Dans l'attente du jour
Soleil-lune
Viendront s'unir
Tatouage d'amour
Une empreinte commune
Marquera nos peaux sensibles
Nos esprits lucides
Au delà des corps argentés
Miroitent déjà au fond de l'univers
Dans les prémices de l'éternité.

Myriam Serra
27 juin 2019

Floraison


Photo : Paul Pujol
 
Dans l'aube éphémère
D'une éternité insondable
J'ai crié ton nom
Au cœur d'une sphère immuable
Résonne encore le son
La dernière note vigilante
De nos batifolages.

Dans l'attente secrète
J'ai rencontré ton univers
Ta vie, tes facettes fascinantes
Façonnent un monde gigantesque
Et font naître cette envie lancinante
Un possible rêve
Qui réveille mes sens.

Dans la bouche
Le goût de toi
Bien loin d'être amer
S'éparpille dans mes bras
Je suis cette fleur lunaire
Qui s'ouvre, fleurit, meure
Dans le chant de tes mots.

Dans le creux de toi
N'être qu'atomes et cellules
Quand l'univers me reprendra
Je serais encore en toi
Pour renaître au prochain été
Que l'on soit ainsi : infinis
Encore vivants et troublés
Pendant des centaines de vies
Absorbés par l'éternité.

Myriam Serra
26 juin 2019