dimanche 27 janvier 2019

Chaque nuit



 Surréaliste ange - Dali


Chaque nuit, 

Je fais ce rêve étrange
Un amant imaginaire
Tel un ange
Vient m’envelopper de blanc
Comme les enfants ont un ami
J’ai mon amant
Ce n’est pas folie
Un peu seulement
L’imaginaire nous sauve parfois
De nos vies de misère
Le mode survie enclenché
J’étanche ma soif
En rêvant ma vie.

Mon ange connait mes tourments
La substance de mes maux
Il m’offre ses baisers
Veille sur mes sursauts
Au plus noir de la nuit
Attendrit ma peau
D’amazone endurcie.

Il boit mes soupirs
De ma vie en sursis
Il envoie mes rêves
Aux quatre vents
Pour qu’un l’emporte
Près d’un aimant
Je le laisse m’envoler
Vers un lieu inconnu
Où m’attend un printemps
Vivante et tenue
Dans des bras nus
Il est grand temps
Que j’aime.



vendredi 25 janvier 2019

Mon "dieu" (ou la Vie)



 
Si je suis ivre
C'est de toi
Retiens moi.


Si je vibre
Sous tes doigts
Garde moi.


Si je brûle
C'est ton feu
Enflamme moi.


Si je vole
Dans tes bras
Ne fuis pas.


Si je plonge
Dans ta voix
Écoute la.


Si tu sens
Cet émoi
Embrasse moi.


Si je souris
C'est ton chat
Attrape moi.


Si je pleure
C'est de joie
Bois l'eau
De ma foi.

Si je parle
C'est de toi
Traverse le décor
Rejoins-moi. 

Si je danse
C'est ton corps
Tout en transe
Jade-Or.


Enlace moi
De ton lasso
A serrer
Et enterre ma lassitude.


Si je crie
C'est ta bouche
Serre moi
Que je te touche.


Si je brille
C'est dans tes yeux
Envoûte moi
Que je vrille.


Si je respire
C'est ton air
Inspire moi
Les beaux vers.


Si j'ai chaud
C'est ton ombre
Qui s'abat
Lumière d'en haut.


Si tu pars
C'est le vent
Emporte moi vite
Au firmament.


Si je meure un jour
N'oublie pas
C'est d'amour
Pour toi.

Ta "muse" (ou la Vie)

Exit à Sion



Quand ton regard pénètre le mien
Au delà des yeux
C'est un décollage immédiat
Transportée vers l'ailleurs
Quelque chose pulse en moi
J'abandonne les heures
Stoppées nettes
Dans leur course
Elles s'étirent en longueur
Au point d'en faire qu'une
De n'être rien
Sans doute le rayonnement des cœurs
S'est mis en route
Comme une machine volante
Choisit une direction
Une lumière éclatante
Étincelle nos parcelles de vivant
Les plus sombres
Pour en dessiner
Les contours lumineux
Le mystère intérieur
De notre divine humanité
Miroite un moment
En mon sein
En ton flanc
Tel un cristal d'Arc
Tu lances une flèche
Notre reflet s'élance
Dans l’intersidéral
Une éternelle danse
Nous avale.

Je m'en fous elle rayonne



Peinture : Étude - Karen Serra

Tu pars pour une autre vie
Plus belle que la nôtre
Sois libre
Je m'en fous elle rayonne.


Tu préfères sa main
A celle que j'ai donné
Prends-la
Je m'en fous elle rayonne.


Tu rejoins un oiseau de passage
Quitte la maison
Que j'ai repris en blanc
Virvolte où tu veux
Je m'en fous elle rayonne.


Tu touches sa peau
Différente de la mienne
Caresse-la
Je m'en fous elle rayonne.


Biensur mon cœur explose
Le choc résonne
Aux hémisphères
Ma flamme vacille
Sans ton air
Elle se perd
Part en vrille.


Dans un dernier baiser
Je goutte la chaleur de ton front
J'emmène un dernier soupir
Pour les jours de grand froid
Où il n'y aura que moi
Dans ce grand lit blanc
La flamme je bois
Je m'en fous elle rayonne.


Tu vois j'ai appris à voler
Dans ces moments
Où l'on ne peut se reposer
Sur rien ni personne
On apprend à voler
L'oiseau de feu se relève
Dans les cendres lessivée
Par les larmes du ciel.


Moi je reste

 Peinture : Lisa G


Je sais que l'amour existe
N'en déplaise à certains
Je ne cherche pas
Je résiste
A ton d'indifférence
Il me trouvera
C'est p'être ça la Foi
L'évidence de la loi
La terre attire
La pomme tombe
C'est ainsi.


Toi tu m'dis :
Je quitte la plantation
Quelle drôle d'expression !
Fuis, moi j'affronte
Jeune
Moi je dévore
Le fruit défendu.


Quitte la plantation
Moi je reste
C'est un non sens
On ne quitte rien
On ne décide pas pour la vie
Elle décide de nous
C'est comme l'amour.
Toi, tu fuis dans ton monde
Tu t'éloignes.


La mère-vie
C'est elle qui soigne
C'est là que se trouve ton trésor.
Moi je fais pousser des fleurs
Dans mon jardin d'hiver
Les graines d'or
Plantées dans le cœur
Attendent leurs heures
Un papillon passera par là
Je ne les compte pas
Elles défilent
Un passereau s'arrêtera.


Crois-moi
Une t'attend là-bas
Une fleur drapée de rouge
Tu l'effleures
Rien ne bouge
Tu l'épouses
Tout s'éveille
En croissant de lune
La vie sur nous
Veille
Plus grande que toi
Sur nous elle s'abat
Plante de la joie
Ici bas.

Amour, Anarchie




La nuit, le jour
J’hiverne
Ou j’hiberne
Comme vous voulez
J’ai rencontré trop de princes
Hermétiques à l’amour
Et en plus aujourd'hui il neige
Un jour blanc
De tentations flegmatiques
Je prends
J'abdique
Sur mon canapé
Ma libido à zéro
Je m’enveloppe
Dans mon manteau
Rouge et blanc
Je regarde les cieux
Et rêve d’amour
Je me mets à parler à Dieu
Moi fille d’anarchiste
Sans foi, ni loi
Il se retournerait dans sa tombe
Dieu merci il n’y est pas encore
On a rafistolé son cœur cet hiver
Il va continuer de battre
On pourra boire des verres
Écouter les miens
Tout remonté
Comme la vieille horloge du salon
Qui compte les heures restantes
Ton cœur me répond
Un mot doux
Avant nos retrouvailles
Cet été quand je me réveillerai
Tu seras là.

Un chapeau dans la sucrière


En l'an 2015,
Nous avons trouvé,
Un chapeau dans la sucrière,
Flânant au milieu des œuvres,
Censées éblouir,
Nos cœurs en bandoulière,
Encore fermés.

Nous errons nous aussi,
Comme deux écervelées,
Entre les concepts insensés,
Pour cerveaux sans cible,
Cette année-là,
Rien, rien, de rien,
Ne retient notre regard,
Quelque peu agars.

Enfin si, soudain,
Une œuvre attire l'œil,
De cher et d'os,
Un ange apparait,
Sorti des nues,
Tel Ouranos,
Qui voit Gaïa.

Un diablotin,
A l'air foufou,
Éclaire notre soirée,
Et nos mines déconfites,
On entend d'emblée,
Son cœur partout,
Qui palpite,
La musique dans le sang.

Papoum, Papoum, Papoum !
Enfin un soleil,
Rayonne sur l'expo,
Ses yeux s'émerveillent,
Sous son chapeau,
Il nous sourit,
Un E.T de l'art,
Touché par la grâce,
Un coup de lune,
Une lumière dans la nuit,
Prend Sa place,
On rit avec lui,
Trotro rigolo.



Il y a des êtres,
On ne sait pourquoi,
D'entrée, on les aime,
Ils ont dans la main,
Un doux cœur précieux,
Qui bat tout bas,
Un morceau de soi,
Cette pièce qui nous manque.

Au fin fond de lui,
Un enfant s'agite,
Ainsi fond fond fond,
Le cœur de grand,
Une beauté née,
Qui fait de sa vie,
Une œuvre d'art,
Un espoir incarné,
Jamais rassasié,
De VIVRE.



Il donne sans savoir qu'il donne,
Il aime sans savoir qu'il aime,
Il rajoute,
Un peu de beauté,
A ce monde de Si,
A ce monde-là.

Réveille-toi !
Qu'il dit,
A tout va.


avec leurs autorisations:
Adrien - photos de Magali:
http://magali.in/stories/

dimanche 20 janvier 2019

Depuis le temps



Peinture : Christian Schloe

Depuis le temps que
Je mets vertus
A te plaire
Me rapproche de toi
Suis-je encore moi ?
Je vole en poussière d'étoile
Je soubresaute en proie
A ta vie chaotique
Aussi frêle que moi
Ton cœur mécanique
Court à sa perte
Ni magique
Sans lumière
La vie déserte.

Cette nuit
J'ai enlevé ce poids
Qui me sert de peau
La vie chemine en moi
Désormais
Une nuit-papillon
M'enveloppe de soie
Blanc-vermillon
Prépare ma naissance
Un Sois Toi.

Un manteau de lumière
Est venu d'en haut
Où est-ce Lucifer ?
J'en mettrai pas ma main au feu
J'arpente mon mystère
Comme on taille la pierre
Pour me co-naître
Sortir de terre
Mon nouvel être.

A la racine de tes yeux
J'ai creusé un sillon
Pour laisser couler
Ma lumière dans les tiens
Pour te montrer
Que le monde est beau
Je te dis tout bas
N'ai peur de rien
Sois ton haut
On s'ra bien
On aura
Presque rien
Tout.


Je rêve d'un cerf volant



 
Peinture : Christian Schloe

Je rêve d'un cerf volant
Je rêve d'un cerveau lent
Le mien va trop vite
Il fuse
Réflexionne

Tourbillonne
En méduse
Brainstorming permanent
Il s'amuse
Je rêve d'un cerf volant
Donnez moi du zan
Du zen
Que je m'étrenne
Lentement.

Mon cœur remonte la pente
Il cherche sa place
Pour ses rayons
Il fait face
A l'éternelle combattante
Perpétuelle analyse
Dans laquelle je m'enlise
Vous n'imaginez pas
L'épuisement de mes jours
Les sursauts de mes nuits
La lutte pour l'amour
Le berceau de la vie
Au fond de ma poitrine
Prisonnier de mes maux
Un vent s'immisce
Tout là-haut
Les mots s'irisent
Viennent me sauver
A coup de poésie
Par les mots libérés
Je reviens à la VIE
La musique danse
Comme un cerf volant.

A un ami...

Libérée








Ce matin je me lève
Libérée de l'espoir
Libérée de l'attente
Celle d'un grand amour
D'une autre vie
D'un nirvana
D'un paradis
Une voix d'outre-ciel
A mes oreilles
Vient me rappeler l'essentiel.


J'ai embrassé mon père
J'ai caressé les chats
J'ai grimpé la montagne
J'ai accroché des boules
Dans les arbres
Qui étaient trop hauts
Les mésanges reviennent
D'un coup d'ailes
Mon ange revient lui aussi
Mickaël , Gabriel, Michel
Qu'importe son nom
J'ai croisé un papillon jaune
Au cœur de l'hiver
J'ai lorgné les étoiles
Une à une
Elles sont toutes là !
Les beautés dans la nuit
Éblouissantes du cœur
Me ramènent à la vie.


Une voix d'outre-mer
Me rappelle la profondeur
J'ai accepté le vide
J'ai épousé la nuit
J'ai accepté la mort
D'un tas de choses
Mon espoir en premier
Mes attentes illusoires
Mon cri s'arrête là
Au silence de mes nuits

L'espoir s'en va
L'amour est là
Bien plus libre que moi
Je vole dans ses plumes
Comme un oiseau de passage
L'amour s'en va
Je pars avec lui
Dans le ciel gris
Mon soleil tournoyant
Au cœur de la vie
Il est là
Mon grand A.