dimanche 28 avril 2019

Reste...


J'avais cloué sur le tableau noir
Tout au fond de mon cerveau
La liste de mes espoirs
Mes attentes d'égo
Toutes mes exigences
Mon désir de beau
Mes insuffisances.
D'un coup de chiffon
J'ai tout effacé
Reste le noir profond
D'un vide sidéral
Pas même une question
Pas l'ombre d'un désir
Mon égo en ébullition
Croyant mourir :
Ma vie en suspend ?
Est-ce possible ?
Que vais-je devenir ?
Où vais-je ?
Dans quel état...

Soudain,
Venus de nul part
Des instants magiques
Des rencontres impromptues
Des sourires sans cirque
Sont joliment apparus
Dans ma vie nue.

C'est alors qu'un ange me souffle
Sans même ouvrir la bouche
"Rien à faire,
Rien à réclamer
Quand la grâce te touche
Accepte l'envolée
Sois manouche".

Comme le ciel
Prends ce qui vient
Les oiseaux, les nuages
Les tempêtes, les étoiles
Qui accueille chaque visage
Une feuille morte égarée
Un mouton noir sans bagages
Sois sans idées.

Jamais il se plaint
Des temps calmes
Aux ouragans
Sans cible
Aux mirages
Il remue le vent
Attrape la foudre
Pleure souvent
Sans sourciller
Quand vient le bleu
Des aurores boréales
Il remercie l'imprévisible
Des mystérieux filaments
Lui si sensible
Aux aléas du temps
C'est pareil pour la vie
Laisse-toi filer au firmament
Jusqu'à celui qui te sourit
En imitant le vent.


Myriam Serra
8 avril 19

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