dimanche 9 septembre 2018

Etreinte du vide




Image: Akiya Kageichi, Flame.

De ma tour,
je regarde les cieux,
Un cocon de soie,
M'enveloppe de blanc.


Une gorgée de Saint Amour,
Deux poissons rouges,
Pour seule compagnie,
Les mères veillent,
Chacune leur tour.


Du coton dans les oreilles,
Personne à qui causer,
Juste un tambour,
Que je fais résonner.


De fil en aiguille,
Je couds une toile,
Entre nos mondes,
Mystérieux et fragiles,
Je lève un voile.


Étrange sérénité,
Un rouge absorbé,
Effet mer,
De mon corps céleste,
Je sors en éclair.


Un poème au bord des lèvres,
Susurré à voix basse,
Au silence du salon,
Parler de soi,
A voix douce.

Narcissique vous me direz,
Sans doute,
La poésie sauve,
De ce vide ambiant.



Plus je rentre dans la nuit,
Plus elle se tait.
Ta voix prend la place,
Étreinte du vide,
Je suis remplie,
Par ton silence,
Chancelant.


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