dimanche 14 octobre 2018

Il y a




J’aime ce morceau de ciel dans ton cœur,
Le soleil y brille au milieu des tempêtes,
La pluie y danse au son des trompètes,
Je n’arrive pas à t’aimer pour rien,
C’est faux ce que disent les poètes.

J’aime te regarder dans les petits riens.
Il y a cet enfant sans parents,
A qui tu parles chaque matin,
Pas la pluie et le beau temps,
Non les choses essentielles,
Tu vas bien ce matin ?
Tu as bien dormi ?
Tu as mangé ?


Il y a ces roses,
Donc tu comptes les épines,
Que tu arroses,
Et regarde fleurir,
Dans le matin clair,
Sans jamais m’en offrir,
Les tiennes se donnent,
A qui vient les voir,
Pour les garder vivantes.


Il y a ta chanson,
Que tu chantes à tue tête,
De ta voix étoilée,
Celle de l'étoile inaccessible,
Dont tu tentes,
Sans succès,
De m'expliquer le mystère.

Il y a ce tableau noir sur le mur,
Où tu écris les choses importantes,
Celles qui font avancer la vie,
Vers plus de lumière,
Et les phrases que tu as prévu de me dire,
Quand je viens dans ton aire.


Il y a ce bouquin de Rilke,
Qui trône sur ton chevet,
A chaque fois,
Tu me dis un mot de lui,
A chaque fois,
Je sens qu’il est là.

Il y a tes yeux rieurs,
Tes jeux de mots à la con,
Parfois je rigole pas,
T’as pas d’humour !
Et souvent oui,
C’est ça l’amour.


J’aime ce morceau de ciel dans ton cœur,
Celui où tu cherches en vain,
Une étoile à épingler,
Tu sais qu’elle n’est pas loin,
Je n’arrive pas à t’aimer pour rien,
C’est faux ce que disent les poètes.

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