dimanche 14 octobre 2018

Oh mes soeurs





Oh mes sœurs,
Vous qui souhaitez quitter,
Vos belles cages dorées,
Éprises de liberté,
Vous sentant mourir,
Vous qui voulez voler,
Faire vibrer vos chants,
Vous sentir vivantes.

Je voudrais vous dire,
Que dehors,
C’est la jungle !
Poitrine au vent,
Sans cape ni épée,
On devient cible,
À ouvrir son cœur,
Presque trop visible,
On risque l’apnée,
Des mots enjôleurs,
Plus souvent terreur,
Des mains baladeuses,
À fuir en furie.


Après mon envolée,
En pays libéré,
Planète primitive,
Des faux semblants vrais,
Je rêve de ma cage,
D’où je suis native,
D’hotter mon armure,
Qui me sert de peau,
Filer à l’anglaise,
Retrouver mes murs,
Mon nid de coton,
Des hautes falaises.


La jungle ou la cage ?

Je rêve de murs bleus,
Un nid de cheveux,
Doux et translucides,
Me laissant voler,
Une bulle de savon,
Qui veut refléter,
Sans artifices,
En délicatesse,
La lumière dorée,
Des matins clairs.


Comme l’albatros,
Je cherche un îlot,
Où trouver refuge,
Aux mains d’un héros,
Seulement affamé,
De l’Esprit lumière,
De musiques et vers.


Oh mes sœurs,
Vous qui souhaitez quitter,
Vos cages dorées,
Je vous le dis tout haut,
Ce monde est encore,
Enfant capricieux,
Ado boutonneux,
Où les hommes sont gueux,
Pourceaux effrénés,
Corps ensorcelés,
Aux jeux hasardeux.


Oh mon frère,
Je crois encore au ciel,
Je sais qu’il y a,
Quelques anges rebelles,
Quelques âmes subtiles,
Dans ce monde de fiel,
Je cherche en vain,
Un qui rêve,
D’un soleil divin,
Et qui touchera,
Sans aucune épée,
La corde sensible,
De mon âme perchée,
Au-delà des cimes.

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