Tu ne vois pas

Tu ne vois pas
mon âme se consumer
quand tu me regardes
avec tes yeux de feu
ton air de rien
ton envie de jeux
fais naître un lien
mon visage heureux.

Tu ne vois pas
mon corps brûler
quand ton regard s'étale sur moi
le désir en bout de course
prêt à bondir tel un chat
au petit matin des grandes joies
prêt à me réveiller d'un sommeil profond.
Tu ne vois pas
le désir incessant
ancré dans les cieux
qui annoncent
une journée blanche
dans mon pieux
tes mains vagues abondantes
autour de mes hanches
en un mot
un jour radieux.


Tu ne vois pas
au fond de moi
mes entrailles qui réclament
la douceur de ton corps
tous les désirs dehors
à faire pâlir la mort.


Tu ne vois pas
en fond d'écran
mon cil de louve
le ciel tout blanc
les esprits ailleurs
se cherchent
les corps se trouvent.


Mais si tu vois
ce qui trouble la vue
ce sursaut de joie
moi qui voulais pas voir
toi tu l'as vu
ce désir palpitant
tu as vu d'un seul œil
que mon corps
disait oui
prêt à l'accueil
d'un peu de joie
dans ma vie.